Pédaler en Chine

Notre expérience concernant le vélo en Chine mérite que l’on y accorde un article. Le pays est gigantesque, les sites touristiques sont aussi nombreux qu’éparpillés et les routes qui les relient ne sont pas toutes charmantes, loin de là (à moins d’apprécier les centaines de kilomètres de zones industrielles ou surpeuplées).

Pour s’en sortir dans les délais accordés par les visas, cela conduit à faire des compromis entre :

  • éviter les villes et principales zones touristiques pour rouler tranquillement mais promptement sur des routes secondaires
  • choisir quelques villes et sites touristiques puis effectuer des sauts de puce en train pour ne pédaler que les sections intéressantes

Ne voulant pas rater certains sites majeurs, nous avons plutôt choisi la deuxième option. Si c’était à refaire, nous nous concentrerions sur une seule province (au hasard le Sichuan ou le Yunnan) pour l’ensemble du séjour.

Vélo dans les trains

Prendre le train avec son vélo parait au départ fort complexe. Il est très difficile de monter avec dans le train étant donné les longs parcours semés d’embuches à faire dans les gares et le peu de place pour les bagages dans les compartiments.

La solution la plus simple consiste à expédier les vélos séparément par le fret ferroviaire. Une fois débarrassé des vélos c’est tout confort, mais le désavantage c’est qu’on ne sait pas par quel train les vélos vont arriver à destination (tous n’ont pas un wagon bagages). Il vaut donc mieux s’y prendre le plus à l’avance possible pour récupérer les vélos à l’arrivée sans attendre.

Au bout de quelques trajets, nous avons fini par être rodés sur la procédure à suivre :

  1. Acheter son billet de train en visant le guichet anglophone de la gare
  2. Se rendre au comptoir de la China Railway Express présent dans chaque gare (souvent sur un côté à l’extérieur ou dans une ruelle voisine)DSC03117
  3. Montrer son billet de train puis les vélos et se faire aider pour remplir le formulaire
  4. Donner les vélos tels quels
  5. Récupérer le bon permettant de les récupérer à l’arrivéeDSC04730[1]
  6. Payer et s’en aller à pied

Une fois à destination, si les vélos voyageaient par chance dans le même train il ne faut pas espérer les récupérer avant quelques heures, le temps qu’ils soient enregistrés dans le système informatique.

La galerie photo de cet article contient certains des cycles les plus exotiques que nous avons croisés. Nous n’en avons avons malheureusement pas photographié le quart ! La diversité est incroyable, et l’on ne s’étonne plus de voir des vendeurs de légumes sur des tricycles à remorque ou des scooters surchargés avec les quatre membres de la famille, plus l’animal de compagnie.

Au niveau de la sécurité dans les villes, elle est finalement assez bonne. Tout est toléré : rouler à contresens, doubler par la droite, prendre les rond-points à l’envers, faire demi-tour n’importe où, etc. Une fois au courant c’est assez pratique d’en profiter et sans risques puisque la circulation est aussi chaotique que lente.

Sur les routes les autres véhicules sont un peu plus rapides (bien que l’on double régulièrement des scooters surchargés) mais l’usage totalement immodéré du klaxon par les chinois pour signaler leur présence permet d’anticiper facilement.

Il y a 3 commentaires pour cet article
  1. LICCIARDI at 5 h 49 min

    Chers Camille, Ivan,

    C’est un régal de vous lire. Bonnes fêtes. Joël LICCIARDI from Marseille

  2. montignol at 15 h 25 min

    Vous savez ce que je pense des pédalos.

  3. Christian at 14 h 56 min

    Nickel le bon permettant de récupérer les vélos à l’arrivée ! J’ai tout compris ! Facile le Chinois ! LOL !!!… Heureusement que tu as précisé !!!