Prendre pied en Australie

Une fois dans les airs à bord de notre vol pour Perth, nous observons la spectaculaire côte Ouest de l’Australie se dérouler sous nos yeux. Après avoir été littéralement gazés aux insecticides en cabine par le personnel de vol (précaution australienne oblige) nous nous préparons enfin à l’atterrissage.

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Nous passons les douanes sans soucis en spécifiant que nous avons lavé tout notre matériel de camping et nos chaussures avant la montée dans l’avion (les australiens sont très stricts à ce niveau). Le sort nous fait alors choisir pour être « reniflés » par les chiens, ce qui nous fait gagner 30 bonnes minutes de queue à l’inspection des bagages.

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Premier réflexe avant de sortir, profiter d’une petite fontaine permettant de boire l’eau du robinet. C’était interdit depuis presque 6 mois, soit le départ de France. Nous n’avions pas mesuré à quel point c’est un luxe réservé à peu de pays.

En pleine forme après une petite nuit et le vol

En pleine forme après une petite nuit et le vol

Nous sommes accueillis sur place par Matt, le frère d’un cyclotouriste rencontré au Laos, et sa compagne Bel. Ils nous installent dans leur confortable chambre d’ami le temps pour nous de trouver nos repères. Une petite sieste nous revigore avant d’aller visiter, après un coucher de soleil époustouflant, le centre de Fremantle (petite ville accolée au Sud de Perth).

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L’acclimatation se fait tout en douceur et nous ne perdons pas une minute pour attaquer les démarches nécessaires à notre installation : inscription pour l’administration fiscale, compte en banque, téléphone, etc. La vie est très européenne et nous retrouvons un peu de confort dans le fait que nous comprenons et pouvons nous faire comprendre facilement de ceux qui nous entourent.

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Ceci dit, quelques indices nous indiquent que nous sommes vraiment sur un continent à part, entre autres la flore, la faune et la couleur des couchers du soleil.

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Les corbeaux locaux ne cessent de nous amuser, car leur apparence est similaire (en dehors de leurs yeux bleus clair) mais leur « cri » assez délirant est un gémissement raté entre nourrisson et chat en chaleur. Pour certains, cela fait penser au jouet qui imite le mugissement des vaches quand on le retourne.

L’équivalent des pigeons en France est une perruche multicolore peu apprécié ici car importée de l’Est de l’Australie et donc non-native. C’est un critère très important car le pays cherche à se protéger un maximum des espèces étrangères (tant qu’elles n’ont pas d’intérêt économique bien entendu).

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Le climat dans cette région est similaire au Sud de la France, le beau temps est constant et comme nous arrivons en fin d’été il fait sec, doux et jusqu’à frais le soir. Nous sommes régulièrement confrontés au « Fremantle doctor », nom donné par les locaux à la fraîche brise de mer qui se lève chaque fin de journée sur la ville.

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Le jour de l’anniversaire de Camille, nous rencontrons Julien et Claire, un couple arrivé quelques mois plus tôt et qui nous introduit aux environs. Ils sont également grimpeurs et à défaut de falaises environnantes nous allons faire de la slackline sur le bord de mer.

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Le soir c’est avec un plat de lasagnes à la viande de kangourous que nous célébrons l’évènement avec Matt et Bel. Leur aide et accueil sont vraiment précieux et les discussions vont bon train pour comprendre le mode de vie australien.

Nos hôtes en pleine imitation

Nos hôtes en pleine imitation

Les jours suivants, nous continuons nos découvertes des alentours à l’ambiance si détendue, tout en nous lançant dans la recherche d’une voiture et d’un travail. Pour la voiture nous sommes bien aidés par Matt qui dégotte une belle occasion d’une taille optimale pour pouvoir dormir dedans tout en consommant le minimum lors de nos déplacements.

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En ce qui concerne le travail, c’est une autre histoire. L’Australie jusqu’ici épargnée par la crise grâce à la Chine subit de plein fouet son ralentissement économique et c’est donc un contexte très défavorable pour nous, aggravé par une population très importante de voyageurs à la recherche de petits boulots.

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Une fois mobiles grâce à notre voiture, nous allons à la rencontre des kangourous sur l’île Heirisson située au milieu de la rivière Swan, entre Perth et Fremantle. Habitués aux humains, ils ne sont pas très farouches mais définitivement surprenants avec leur allure entre lapin et tyrannosaure, ajouté à leur déplacement en appui sur leur queue.

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Après maints remerciements, nous quittons Matt et Bel et déménageons pour une semaine dans la colocation de Claire et Julien, le temps d’aménager notre voiture. C’est aussi un bon contexte pour chercher efficacement un travail.

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Après une recherche intense par tous les moyens possible, qui n’essuie que des non-réponses ou des échecs, c’est finalement par le réseau des français à Perth sur Facebook que nous trouvons une opportunité miracle.

Un couple qui quitte la région souhaite transmettre son travail avec un apiculteur, et ce seront les plus rapides pour répondre qui l’auront. Grâce à l’un de nos colocataires qui nous prévient dans la minute et à l’une des photos d’Ivan en tenue d’apiculteur, c’est pour nous !

Avec Margaux et François

Avec Margaux et François

Dès le lendemain, nous sommes sur place chez l’apiculteur à Byford afin de le rencontrer et il nous embarque directement pour la récolte non loin de Mandurah à 80km au Sud de Perth. Nous ne pouvions pas rêver mieux.

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En fin de journée, Mike à l’air satisfait de nous et nous propose d’enchaîner pour le reste de la semaine. Nous acceptons à condition qu’il nous laisse une journée dans l’intervalle car il nous reste des bricolages à faire et à déménager de la colocation. Une fois tout cela réglé, nous les rejoignons et l’aventure peut démarrer en Australie.

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Il y a 2 commentaires pour cet article
  1. Charly at 13 h 29 min

    Génial :) bon courage avec les beibeilles, Superbes photos au passage !

  2. Martine Dufour at 22 h 34 min

    heureuse de vous retrouver, de savoir que vous avez dégoté un job o combien compatible avce vos aspirations! Super!
    Grosses bises, martine